extrait

(extrait des pensées du voyageur lors du trajet de x à z situé sur le territoire A)

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« …combien de kilomètres encore à parcourir dans ma tête, quelle échelle de conversion pour les distances mentales, vingt kilomètres en années-lumières dans le temps combien de minutes de mouvements par les yeux, les distance mentales n’ont pas d’équivalent terrestre, de tête en tête, de planète en orbite même combat contre la matière, je suis moi-même le réceptacle vivant d’idées émise par des cerveaux déjà morts, ce qui me rappelle le texte « De l’événement phénoménologique considéré comme une déflagration », où il est prouvé phénomenologiquement que à la manières des structures rhizomatiques les faits ont des conséquences sur des choses passées ou futures, c’est à dire non encore advenue, peut-être même suis-je moi-même la conséquence de quelque chose qui se passera dans le futur et qui éclairera rétroactivement mes pas, comme les rayon des étoiles déjà mortes éclairent encore la nuit, et ces rayons passés au travers des différentes couches atmosphérique de m’atteindre sans que je m’en aperçoive même, sauf si les conditions météorologiques les empêchent, par exemple s’il y a des nuages, strato-cumulus ou nimbus peut importe l’effet est le même, les rayons seront bloqués et il ne m’attendront pas après avoir traversé des milliers d’années lumières, échouer si près du but quel dommage, si l’on considère que le but de la lumière des étoiles est d’atterrir à l’arrière des têtes des humains ou des chiens d’ailleurs, ce dont je doute, ce serait oublier tout les Galilée et les Copernic qui se sont débattus pour virer la terre du centre des considérations universelles, et partant pour déloger l’homme de la place centrale et le remplacer par la science, c’est à dire que c’était désormais au faits et au faits seuls qu’ils fallait se soumettre et non au bon vouloir d’une parole ou d’une croyance aussi puissante soit-elle, mais ce faisant, bien que l’avalanche qu’ils ont déclenché continue encore de rouler, il l’ont soumis à une doxa autrement plus compliquée à esquiver, la logique et la raison par exemple qu’il ne suffit pas de refuser pour pouvoir y échapper, non le réseau étendu qu’elle continue à tisser et qui se superpose petit a petit à la toile de l’espace-temps et qui nous apprend encore que rien n’a de sens seul, que l’infini est infini, que seul le réseau existe, que l’univers et tout se qui le compose est né du Big Bang, une immense explosion équivalente à plusieurs milliard de milliard de bombe H, quand pour les grecs l’univers était né de l’amour, lui-même enfant de la nuit et de la mort, ce que j’ai appris sur le net, une autre forme de réseau infini, se substituant petit à petit à l’ensemble des connaissances humaines et même à l’immense éco-système qu’est la nature, en fait maintenant on marche à l’intérieur de la nature comme on se promène sur le réseau, et sérendipité, dit-on… »