toponomographie

I.

tout commence toujours par des cartes

qu’elles soient là ou pas n’a pas d’importance

qu’il y ai eut un voyage ou pas n’a pas d’importance non plus

ce qui compte c’est le récit, la mise en ordre des traces et des cartes

pas nécessairement dans cet ordre

l’ordre se décide suivant des règles

tacites ou non

ici et là ne sont pas les mêmes choses

la carte dépend de la trace et la trace du territoire

le territoire lui est toujours là, mais ici variable et changeant

les règles aussi sont constantes, mais ne sont pas des ordres

les ordres sont donnés, les règles préexistantes selon le cadre

la carte n’a pas de cadre, le territoire est son propre cadre, le cadre est une limite, le territoire n’en a pas

c’est le récit qui ordonne le territoire, met en place le cadre et trace la carte

le récit est un énoncé, une suite d’informations que l’on relie arbitrairement ou non, la formulation du récit tisse une carte, chaque fil déploie ses signifiants et le sens de lecture apparaît de la trame générale

la route, le chemin emprunté est une suite d’étapes que l’on relie volontairement ou non, le cheminement trace une trajectoire parmi l’infinité des possibles, la route parcourue se transforme en expérience

la route est située

  1. sur le territoire, mais aussi
  2. dans le corps parcourant cette route
  3. dans l’imagination du parcoureur
  4. dans le récit futur

d’où il apparaît que chaque proposition est aussi interchangeable d’où :

le récit est situé sur le territoire, mais le territoire peut aussi être dans le corps, donc le récit dans le corps, le corps dans le récit, l’imagination sur la route, l’imagination dans le corps, le récit dans l’imagination, l’imagination dans le territoire, le territoire dans la route, le corps dans l’imagination, le corps dans la route, le territoire dans l’imagination, le récit dans la route, le corps dans le territoire, l’imagination dans le récit, le territoire dans le récit

soit un point de départ A, au milieu du territoire 1, et le chemin parcouru point après point traçant la ligne Ax, les points composant la ligne Ax sont l’exclusion de tout autres points n’étant pas sur Ax, le chemin est donc résumé comme suit : Ax – 1 = chemin parcouru, x étant comme une tête de lecture excluant tout possibilités d’effacer la ligne Ax, revenir sur ses pas serait continuer à tracer la ligne Ax et non l’effacer, donc quel que soit le sens du chemin la ligne s’étend vers l’avant, et le point x est toujours au centre de la carte du territoire

peut-être x est il d’ailleurs le point à partir duquel s’étend le territoire