flux

de toutes les choses rencontrées pendant le trajet il ne souhaitait pas s’encombrer sinon de petites choses insignifiantes étant donné qu’elles l’alourdiraient et qu’il avait encore beaucoup de route à faire il pensait aussi qu’il voyageait de toute façon plus à l’intérieur de différentes fictions qu’elles lui appartiennent ou pas qu’il en ai conscience ou pas et que les choses qu’il rencontrerait et qu’il jugerait pertinentes ou utiles ou intéressantes sur le moment ne le seraient que par rapport à celles-ci et qu’elles cesseraient de l’être dès que la fiction qui leur était associé serait dépassée dans le temps ou dans l’espace ou alors remplacé par une autre fiction et qu’il était donc inutile de s’encombrer sinon de petites choses déjà insignifiantes

il se demanda ensuite s’il pouvait exister des choses réellement insignifiantes et il ne put en trouver sur le coup dans le sens que chaque chose qu’il trouvait se retrouvaient qu’il le veuille ou non mêlées et emmêlées de relations signifiantes dès qu’il commençait à se pencher sur leur supposée insignifiance et donc que tout était signifiant dès lors qu’elles se trouvait accrochées à son regard c’est à dire à sa pensée ou passé au crible de son raisonnement ce qui revenait au même

aurait-il pu arriver à cette conclusion s’il ne s’était pas trouvé sur la route est une question qu’il ne se posa pas tout de suite mais qui n’émergea à sa conscience que plus tard et plus il se penchait alors sur cette question moins il arrivait à en saisir la portée c’est à dire les limites et il finissait toujours par penser à autre chose qui à première vue n’avait rien à voir avec ce qui l’avait déclenché mais qui pris dans le flux de la pensée tissaient des relations avec celui-ci de manière surprenante en attendant il continuait à marcher

c’était d’ailleurs alors que son corps était en marche dans la solitude de sa route trajectoire tracé qu’il pouvait réfléchir à tout cela car s’il s’arrêtait c’était parce qu’il y avait une raison de s’arrêter qu’elle soit utilitaire ou non mais qui du coup le sortait de ses pensées pour se concentrer sur la raison qui l’avait fait s’arrêter faire à manger satisfaire ses besoins dormir regarder le paysage se repérer discuter avec quelqu’un

il y avait donc plusieurs flux et presque plusieurs voyages à l’œuvre en même temps le flux de la route et des paysages son corps en marche les veines les muscles le souffle le flux et le reflux incessant de ses pensées les territoires auxquels appartenaient ces pensées qu’il les connaissent ou pas la trame de son voyage qui s’accentuait plus il avançait accumulation des expériences pensées rencontres qui allait donner le ton au récit que constituerait plus tard son voyage

qu’il soit dit ou pas dicible ou non importe peu quand à l’éclairage que peut donner le récit de ce même voyage sur le voyage lui même il est intéressant de noter par contre qu’il est composé de la somme de touts les faits signifiants sur le voyageur qu’il s’écrit qu’on le veuille ou non enfin que les voyage les plus réussis ne sont pas forcément les meilleurs mais bien les mieux racontés d’où il apparait qu’on ne voyage que pour que s’écrive en fait ce récit qu’il s’inscrive quelque part